Francine Delmer | collages

collages

À PROPOS DES COLLAGES NUMÉRIQUES

Dès les années 2000, la découverte des possibilités picturales de l’ordinateur que je côtoyais sous d’autres aspects,
a été l’incitation à de nouvelles explorations, jeu entre réalité et illusion. Ainsi sont apparus mes collages numériques.

Au début de l’élaboration du collage, je dispose sur l’écran des images-supports de ma mémoire : scans de mes
carnets, dessins et aquarelles, photos prises au long des années. Ce sont, pour ce travail, mes tubes de couleurs.
L’étape cruciale de la sélection des images initiales, si elle échappe à l’explication, n’est pas le fruit du hasard.
Le tri est guidé par l’impact d’émotions, de surprises picturales, de souvenirs.

Viennent les heures de travail, assemblages, superpositions, transparences, dosage des couleurs et des formes.
Dans la lenteur de la réflexion que permet le recul, je recherche l’équilibre, ajoute, soustrais, jusqu’à ce moment,
le plus délicat, où j’ai le sentiment d’avoir mené à leur terme les virtualités plastiques qui sont apparues.

Il s’agit, en choisissant parmi les archives, de créer ou de restaurer, par les associations du collage, le souvenir
de quelque chose qui n’a peut-être jamais existé, mais qui restitue mieux encore pour moi le ressenti d’un moment
ou d’un lieu. Une psychanalyse du voyage. Ou peut-être une hyper représentation de la mémoire. Mais aussi,
à l’aboutissement du processus, la surrection d’une image nouvelle, qui ne doit rien de moins mais rien de plus
aux éléments du collage, pourtant dûment choisis, que ne doit un tableau aux couleurs de la palette.